Suite à la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d’interrompre ses enquêtes sur les crimes de guerre au Darfour faute, selon Fatou Bensouda, de soutien suffisant du Conseil de sécurité de l’ONU, Omar El Béchir crie victoire. Le président soudanais, dans une dépêche de l’agence officielle Suna datant du samedi 13 décembre dernier, a déclaré que cette décision avait été prise « car le peuple soudanais a refusé d’être humilié et de plier ». Omar El Béchir, au pouvoir depuis 25 ans, a fait l’objet de mandats d’arrêt de la CPI en 2009 et 2010 pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide au Darfour. Des mandats qui ne l’ont pas empêché de voyager hors du Soudan sans être inquiété. Pour rappel, les violences dans l’ouest soudanais ont fait plus de 300 000 morts et deux millions de déplacés depuis l’insurrection des rebelles en 2003.