Le Parlement européen a demandé ce jeudi 18 décembre aux autorités mauritaniennes de libérer les militants de la lutte contre l’esclavage arrêtés le mois dernier. Biram Ould Dah Ould Abeid, candidat malheureux à l’élection présidentielle de juin dernier, ainsi qu’une dizaine d’autres militants anti-esclavagistes de l’ONG Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA)-Mauritanie ont été écroués pour appartenance à une organisation non reconnue. Aboli officiellement en 1981 et pénalisé depuis 2007, l’esclavage « demeure une pratique bien réelle en Mauritanie », d’après les députés européens. Ces derniers appellent par ailleurs Nouakchott à éradiquer le phénomène en modifiant ou abrogeant « toute disposition discriminatoire du corpus législatif », en parallèle à un travail de sensibilisation pour faire évoluer les comportements et les croyances de la population.