Vano Kiboko est un député de la République démocratique du Congo. Sa qualité de représentant du peuple ne l’a pas empêché d’être arrêté hier devant la Direction générale de migration, rapporte RFI sur son site. Il y était allé pour récupérer son passeport confisqué. L’inculpation est vite tombée : incitation à la haine tribale et division tribale, précise la radio. Vano Kiboko est un des politiciens congolais qui s’opposent fermement à une révision constitutionnelle qui octroierait au président Joseph Kabila un troisième mandate. C’est ce qu’il venait justement de répéter lors d’une conférence de presse, tenue samedi à Lubumbashi. Lors de la même conférence de presse, il avait demandé de choisir un candidat de la majorité, et nommé le gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Chapwe qui venait juste de rentrer au pays après une longue absence. L'Association congolaise pour l'accès à la justice (Acaj) a dénoncé cette arrestation qu’elle qualifie d’arbitraire et parle de menaces et intimidations à l'endroit de ceux qui s'opposent à la révision constitutionnelle.