Ce ne sont pas moins de 350 civils qui ont été massacrés par les rebelles sud-soudanais dans deux attaques en avril 2014. C’est ce qu’indique un rapport des Nations Unies obtenu par l’AFP. Ledit rapport de 33 pages, rédigé par la Mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss), relève par ailleurs qu’à ce jour « aucun des auteurs de ces tueries n'a été tenu responsable » pour ces crimes de masse perpétrés dans le cadre de la guerre civile dévastant le pays depuis la mi-décembre 2013. Les victimes des attaques du 15 et du 17 avril 2014 contre les villes de Bientu et Bor, tuées par des hommes fidèles à l'ancien vice-président Riek Machar, le chef rebelle, « ont été délibérément visées sur la base de leur ethnie, nationalité ou soutien présumé pour l'une ou l'autre partie au conflit », écrivent les enquêteurs de la Minuss. L'International Crisis Group estime qu'au moins 50 000 personnes ont trouvé la mort en un peu plus d'un an de conflit au sud Soudan. Certains diplomates évoquent un bilan deux fois plus élevé.