Début 2016 pour les banques sud-africaines. Selon des études locales, leurs titres à la bourse ont fortement reculé. La situation est particulièrement dramatique pour les quatre premières banques (the big four). Ainsi, les titres de la Firstrand Bank ont reculé de 27% depuis le début de l'année, la Barclays Africa de 32,3%, la Nedbank de 33,67% et la Standard Bank de 34,1%.

Les cabinets d'analyse économique et financière prévoient à une année difficile pour ces quatre banques, présentes dans d’autres pays d'Afrique subsaharienne.

En Afrique du sud, ces institutions naviguent depuis le début de 2015 dans un environnement difficile marqué par un ralentissement de la croissance. Ces difficultés ne semblent pas prêtes à s'estomper en 2016.

D’ailleurs, le Fonds Monétaire International a ajusté ses prévisions de croissance pour l'Afrique du sud, estimant que la croissance de ce pays ne devrait pas dépasser 0,7% cette année.

L'environnement économique sud-africain est compliqué par une sécheresse, la plus grave depuis le début des années 1980. Elle devra entrainer une hausse des empruntes des fermiers de près de 8 millions de dollars.

L'éventuelle dégradation de la note souveraine de l'Afrique du sud risque aussi de peser lourd sur les perspectives de croissance des banques, dont les difficultés s'accentuent même dans les pays où elles sont implantées en Afrique subsaharienne.

La dévaluation de la devise nationale, le rand, engendre une augmentation des charges d'exploitation des filiales de ces banques, estiment les analystes, qui rappellent la décision de Barclays Africa de réduire ses effectifs au Kenya.

Avec MAP