Les articles traitant de Donald Trump dans le Huffington Post ont toujours été suivis de cette note : « Donald Trump incite régulièrement à la violence politique et il est un menteur en série (serial liar), xénophobe rampant, raciste, misogyne et nativiste (birther, en référence au fait qu’Obama n’est pas né aux USA et ne doit donc pas en être le président) qui a de manière répétitive promis de bannir les musulmans -1,6 milliards de personnes d’une religion entière- des Etats-Unis ». Juste après l’élection de Trump, la note a été sucrée. Explication : Egard à la fonction de président des Etats-Unis.

A côté, le Washington Post et le New York Times essaient d’expliquer leurs erreurs. « Les médias d’informations ont échoué dans les grandes largeurs à comprendre ce qui était en train de se passer », écrit Jim Rutenberg, le médiateur du New York Times.

Le tort de ces médias ?  « Ils ont échoué à capter la colère d’une large part de l’électorat américain, qui se sent mis de côté, (...) et ignoré par les élites de Washington, Wall Street et des médias de masse », analyse l’éditorialiste.

Bref « Pour le dire crûment, les médias sont passés à côté», conclue Margaret Sullivan, éditorialiste du Washington Post. Il y avait un sérieux manque professionnel, conséquence, sans doute de la confiance exagérée accordée à la réussite de Hillary Clinton. La même Margaret Sullivan le reconnaît : « bien que nous nous soyons tous rendus dans les Etats les plus favorables aux Républicains, ou que nous ayons interviewé des mineurs ou des chômeurs de l’industrie automobile dans la Rust Belt, la région ouvrière du Nord-Ouest des Etats-Unis, nous ne les avons pas pris au sérieux. Ou pas suffisamment».

En fait Donald Trump est adepte de la publicité. Qu’elle soit bonne ou mauvaise l’essentiel c’est que les médias parlent de lui. Il croit fermement que  « si vous êtes un peu différent, ou choquant… La presse parlera de vous ». Dès le moment que le candidat Trump avait réussi à décrédibiliser les médias, toutes les critiques de ces derniers obtenaient l’effet contraire. L’électeur y a vu un acharnement de l’establishment contre un outsider.