La société civile a depuis longtemps pris ses marques en aidant des milliers de personnes dans le besoin, mais en Afrique et plus qu’ailleurs ces aides sont indispensables au regard des nombreuses insuffisances dont souffre le continent : pauvreté, précarité, manque d’’éducation, problèmes de santé, absence d’infrastructures.

En effet, malgré la présence de plusieurs ONG qui œuvrent dans ces divers domaines, et qui ont permis de dépasser certaines crises : famines, crise politique, épidémie, etc…les ressources limitées ne permettent pas d’assurer le progrès souhaité par ces ONG dont quelques-unes finissent par abandonner par manque de moyens.

Il est donc nécessaire de rechercher des financements afin de réaliser des projets, de mener des campagnes de sensibilisation qui permettent de faire aboutir les missions de ces ONG.

Obtenir des financements constitue donc un réel défi pour ces associations. Par conséquent, la collecte de fonds est devenue une activité spécialisée à laquelle des milliers de volontaires s’exercent. Un bon exemple africain vient du Maroc, un pays où l’engagement associatif est de plus en plus présent, et où de jeunes Marocains sont engagés auprès d’associations en tant que bénévoles actifs mais aussi en tant que « collecteurs de fonds ».

En effet, dans ce même pays, les opérations de collecte de fonds pour le compte d’associations caritatives se multiplient et connaissent un succès grandissant grâce à une forte mobilisation localisée soit une présence physique des bénévoles dans les locaux des associations ou dans des lieux publics mais également une mobilisation sur les réseaux sociaux qui sont devenus le canal de communication de référence pour ce type d’opération.

Le dernier exemple en date est celui de la seconde campagne d’appel aux dons de l’association Care International Maroc sous le thème  «L’éducation est un droit pour tous les enfants au Maroc» et qui a eu lieu pendant les week -end du 22 au 23 avril, du 28 au 29 avril, du 13 au 14 mai et du 20 au 21 mai à Casablanca au niveau du mall Anfa Place.

Rappelons que l’association Care International Maroc est une association internationale présente au Maroc depuis 2007 avec pour principaux objectifs de contribuer à la généralisation et à l’amélioration de la qualité de l’éducation destinée aux enfants les plus défavorisés afin de diminuer les abandons scolaires et d’augmenter leur chance de réussite scolaire, particulièrement celle des filles.

Cette dernière opération d’appel de fonds avait pour objectif de récolter des dons à travers une prospection active auprès de la cible « Grand Public ». A titre indicatif, cette action avait été initiée par CARE au Morocco Mall en 2016 et a eu des résultats concluants.

En effet, pour les deux appels de fonds, Care a pu compter sur de jeunes lycéens engagés qui vont à la rencontre des citoyens afin de les sensibiliser sur le rôle que chacun peut jouer en devenant donateur de l’association.

Ainsi, Kaouthar Kada, Imane El Majidi, Tarik Abchouch, Safae Merigh et Reda Tida qui font partie des jeunes bénévoles de l’association Care pour soutenir cette cause, se sont investis tout au long de l’année dans le but non seulement de faire connaître l’association mais également de reproduire la même opération d’appel de fonds dans les autres grandes villes du Maroc notamment la capitale Rabat afin de récolter des fonds plus importants permettant d’élargir l’action de l’association à plus de régions au Maroc et de renforcer leur soutien dans les régions déjà ciblées.

Les résultats probants de ces appels aux dons, prouvent qu’une mobilisation efficace et notamment de jeunes bénévoles engagés, permet de combler une partie des ressources financières nécessaires à l’activité d’une association/ONG soucieuse de mener à bien ses missions.

L’Afrique devrait donc intéresser plus ses jeunes au volontariat avec un engagement sur le long terme et faire en sorte que ces derniers contribuent directement à ces causes nobles, ce qui pourrait s’avérer plus pertinent et efficace que de faire uniquement appel à des organismes financiers ou des institutions internationales qui pour une grande majorité ne participent que ponctuellement à ce type d’opérations afin de boucler un budget RSE attribué annuellement.