Soupçonnés dans une affaire de corruption en Afrique de l’Ouest, le milliardaire français Vincent Bolloré et des cadres de son groupe ont été placés en garde à vue ce mardi, à Nanterre.

L’homme d’affaires français Vincent Bolloré a été entendu ce mardi par les éléments de la police anti-corruption. Son groupe éponyme est en effet soupçonné d’avoir conseillé les dirigeants guinéen Alpha Condé et togolais Faure Gnassingbé à travers sa filiale Havas, spécialisée dans la publicité, pour remporter la gestion des ports de Conakry et de Lomé, via son autre filiale Bolloré Africa Logistics. Jean-Philippe Dorent, responsable du pôle international de Havas, et Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré, ont également été placés en garde à vue.

Le groupe Bolloré a démenti «formellement» ces accusations dans un communiqué publié ce mardi. «Le lien qui tente d’être fait par certains entre l’obtention de ces concessions et les opérations de communication est dénué de tout fondement économique et révèle une méconnaissance lourde de ce secteur industriel», peut-on lire dans le communiqué.

L’enquête, initiée après une plainte d’un ancien associé du milliardaire, Jacques Dupuydauby, concernent des conseils prodigués par Havas à Condé et à Gnassingbé lors des campagnes électorales qui ont vu leurs élections à la tête de leur pays respectifs, en 2010.