L’opposition sud-africaine a mis en garde, jeudi, contre l’aggravation de la crise économique dans le pays, estimant que l’African National Congress (ANC, au pouvoir depuis 1994) n’arrive plus à trouver les réponses à cette situation d’impasse dans laquelle le pays se trouve.

Les politiques mises en œuvre par le gouvernement de l’ANC pour redynamiser une croissance génératrice d’emplois «ont échoué», a indiqué David Maynier, Porte-parole du parti de l’Alliance démocratique (DA, principale formation d’opposition.

Le nouveau ministre sud-africain des Finances, Tito Mboweni, a présenté, mercredi, le budget de mi-mandat de son gouvernement, dans lequel il a indiqué que le Produit Intérieur Brut sud-africain croitra de 0,7% en 2018, tout en prévoyant une hausse continue de l’endettement.

L’intervention du ministre a dévoilé les problèmes dont souffre le pays, notamment une stagnation de la croissance, un affaiblissement des revenus, une hausse des dépenses publiques et une faillite non-annoncée des entreprises publiques, a dit le responsable de la DA.

Cette situation ne manquera pas d’avoir des conséquences négatives sur le consommateur, qui souffre déjà sous d’énormes pressions, a ajouté Maynier, relevant que son parti n’écarte pas une hausse des taxes sur le moyen terme.

Le porte-parole de la DA émis des critiques acerbes contre l’ANC, l’accusant de «mauvaise gestion» des affaires du pays.

Même son de cloche chez le parti de l’Economic Freedom Fighters (EFF, deuxième formation d’opposition), qui a souligné que la présentation du ministre des Finances «montre clairement que l’ANC est incapable de réinventer le cadre macroéconomique du pays».