Washington a fermé lundi son ambassade à Kinshasa, évoquant des "informations crédibles et précises" sur une possible menace terroriste.

A un peu moins d’un mois de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), la situation est de plus en plus tendue et alarmante. A tel point que les Etats-Unis ont fermé lundi leur ambassade dans le pays. La mission diplomatique a expliqué samedi avoir reçu des informations "crédibles et précises" sur une possible menace terroriste contre des installations américaines dans la capitale congolaise Kinshasa.

La fermeture de l’ambassade devrait durer au moins jusqu’à mardi, et tous les citoyens américains ont été vivement appelés « à rester extrêmement vigilants », et « alertes », « faire profile bas », et « informer leurs proches qu’ils vont bien ».

Cette décision intervient peu de jours après que la porte-parole du département d’Etat américain, Heather Nauert, a appelé à l’organisations d’élections « crédibles et transparentes » dans le pays d’Afrique centrale. Elle a notamment exhorté tous les acteurs à ne pas destabiliser le processus, à mener leurs activités de manière pacifique et à s’engager à respecter les droits humains, les libertés fondamentales et les valeurs démocratiques ».

De son côté, le gouvernement congolais a accusé les Etats-Unis de créer « une peur et une insécurité inutiles en fermant l’ambassade. Selon Kinshasa, Washington et les autres qui n’ont « aucun control sur le processus électoral tentent de distraire les électeurs avant le scrutin présidentiel prévu pour le 23 décembre prochain. De plus, les autorités ont annoncé qu’elle n’accepteront aucun observateur de l’Union européenne ou du Centre Carter, basé au Etats-Unis.