Un tribunal japonais a autorisé mardi la libération sous caution de Greg Kelly, le cadre du constructeur automobile Nissan, tandis que l'ex-patron de Nissan Carlos Ghosn reste lui en garde à vue jusqu'au 1er janvier au moins.

Après plus de cinq semaines derrière les barreaux, Greg Kelly accusé d'avoir omis de déclarer des dizaines de millions de dollars empochés par son patron, a été relâché moyennant une caution d'environ 635.000 dollars américains.

L'ancien président du conseil d'administration de Nissan Ghosn restera en détention puisqu'il fait également face à une allégation d'abus de confiance.

Les autorités japonaises reprochent aux deux hommes d'avoir contrevenu aux lois financières en omettant de déclarer des revenus de 44 millions de dollars américains empochés par M. Ghosn entre 2011 et 2015.

De nouvelles accusations pourraient être portées contre eux concernant 36 millions de dollars américains supplémentaires qui n'auraient pas été déclarés entre 2016 et 2018.

Dans un communiqué cité par l'agence de presse Kyodo, Kelly a réfuté les accusations et dit espérer "un acquittement" lors du procès à venir. "Je veux restaurer ma réputation", a-t-il insisté.

Sa libération est assortie de conditions : d'après les médias japonais, il ne sera pas autorisé à quitter le Japon, ni à entrer en contact avec des personnes liées au dossier.

Cette affaire entourant un titan de l'industrie a soulevé des inquiétudes quant aux détentions prolongées que permet le système judiciaire japonais. Un suspect peut être détenu jusqu'à 20 jours par crime soupçonné sans avoir été officiellement inculpé.

 

Avec MAP