Le député et ex-ministre ivoirien Alain Lobognon a été condamné mardi à un an de prison ferme et 300 000 francs CFA d’amende (450 euros).

Proche du président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, Lobognon a été arrêté détenu pendant deux semaines après qu'il a affirmé, à tort, le 9 janvier dans un tweet, que le procureur avait ordonné l’arrestation de Jacques Ehouo, député du PDCI. Poursuivi pour « diffusion de fausses nouvelles, troubles à l’ordre public et incitation à la haine », il a été condamné lors d’un procès jugé d’arbitraire. Une douzaine de députés venus soutenir leur collègue ont été interdits d'entrer dans le palais de justice. Quant à la défense de l’ex-ministre des Sports, elle a dénoncé un procès politique.

De son côté, le gouvernement ivoirien s'est défendu mercredi de violer la liberté d'expression. "Les droits de l'homme et la liberté d'expression sont une réalité en Côte d'Ivoire", a déclaré le porte-parole du gouvernement Sidi Touré, en réponse des accusations d'Amnesty International. L'ONG de défense des droits de l'Homme a en effet publié lundi un communiqué appelant les autorités ivoiriennes à "abandonner les poursuites judiciaires contre des activistes et opposants et immédiatement libérer les personnes arbitrairement arrêtées pour avoir exercé leur droit à la liberté d'expression". Parmi les cas cités figuraient celui d'Alain Lobognon.