Les pays africains sont obligés de diversifier leurs produits touristiques, a déclaré jeudi la secrétaire d’Etat chargée du Tourisme du Maroc, Lamia Boutaleb.

Intervenant à l’ouverture du Forum de l’Investissement hôtelier en Afrique, qui s'est ouvert jeudi à Marrakech, la secrétaire d’Etat chargée du Tourisme du Maroc, Lamia Boutaleb, a déclaré que « c’est le bon moment pour se lancer dans un projet touristique en Afrique ». En effet, le tourisme connaît un boom sur le continent, enregistrant une croissance de 7% en 2018. L’Afrique regorge en effet d’un fort potentiel touristique, reposant sur des patrimoines matériel et et immatériel immenses, mais elle reste confrontée à des problèmes de connectivité aérienne, de promotion, etc., a déploré Boutaleb.

Les pays africains, y compris le Maroc, sont ainsi obligés de diversifier leur produit touristique. Il n’est plus question d’augmenter les capacités d’hébergement, mais il faut de l’animation. « Il faut mettre à jour les capacités existantes. une fois dans notre pays, le touriste a besoin de trouver des choses à faire. Ce changement nous pousse donc à avoir un produit touristique extrêmement diversifié », a expliqué la secrétaire d’Etat.

La compétitivité doit être améliorée au niveau du secteur, a poursuivi Boutaleb. Le tourisme dépend d’un écosystème très important, composé des aéroports, taxis, guides, etc. « Nous devons donc élaborer des politiques visant l’amélioration de la compétitivité de cet écosystème pour pouvoir  attirer des investisseurs de qualité ».

Boutaleb est, enfin, revenue sur le rôle que doit jouer l’Etat dans cette nouvelle orientation. « Le rôle de l’Etat n’est plus d'investir dans l’hébergement, mais d’être un catalyseur, de développer les zones, pour encourager les investisseurs de taille critique à émerger, à faire en sorte que des champions nationaux émergent, et qu’ils puissent jouer leurs rôles », a-t-elle clarifié.