La Commission des praticiens de la médecine et des dentistes du Kenya (KMPDB) s'apprête à ouvrir une enquête sur le décès durant les deux derniers mois de pas moins de 60 nouveaux-nés à l'hôpital de Kiambu, relevant de la région métropolitaine de Nairobi.

Le président du conseil d'administration de la KMPDB, Daniel Yumbya, a fait cette annonce dimanche, à la suite d’informations publiées vendredi par la presse kényane selon lesquelles 60 nouveaux-nés sont décédés dans cet établissement au cours des deux derniers mois.

Mary Kamau, responsable de la santé du comté de Kiambu, a confirmé le nombre des décès mais a défendu l'hôpital contre des allégations de négligence.

"L'attention du conseil est attirée sur un rapport paru dans un quotidien local, qui affirme qu'au moins 60 nourrissons sont décédés à l'hôpital Kiambu de niveau cinq depuis décembre 2018", indique la lettre de la Commission adressée à la direction de l'hôpital et signée par le Dr Yumbya.

"Pour aider la Commission dans ses enquêtes, vous devez soumettre un rapport complet sur les allégations formulées dans l'article et les dossiers des patients de tous les nourrissons décédés", souligne Dr Yumbya dans sa lettre.

Durant l'enquête, "nous serons accompagnés de membres du Conseil des infirmières et infirmiers du Kenya pour déterminer les conditions dans lesquelles les femmes enceintes et leurs bébés reçoivent des soins de santé dans cet établissement", a-t-il déclaré.

La responsable de la santé du comté de Kiambu a reconnu que l'hôpital du compté a effectué, durant les mois de décembre 2018 et janvier 2019, 1.703 accouchements. "Nous avons eu un total de 60 décès néonatals dont 35 étaient des bébés prématurés pesant moins de 1,5 kg", a-t-elle affirmé.

"Environ 50% des cas pré-terme étaient des références provenant d'établissements privés. Le taux de survie des bébés prématurés graves est très faible dans le monde", s'est-elle défendu.

Mme Kamau a ajouté que le taux moyen de mortalité néonatale du comté qui est de 15 décès pour 1000 naissances vivantes, est inférieur à la moyenne nationale qui est de 22 décès pour 1 000 naissances vivantes.

 

Avec MAP