La Compagnie nationale de pétrole (NOC) de Libye a mis en garde contre le risque d'un "effondrement de la production" dans le pays à cause de la guerre.

"La production peut s'effondrer à n'importe quel moment même s'elle a été maintenue à plus d'un million de barils par jour" depuis le début le 4 avril des hostilités entre les forces du gouvernement national (GNA) et celles du maréchal Khalifa Haftar, a précisé le patron de la compagnie, Mustafa Sanalla dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Il a ajouté que la production pourrait chuter de 95% du fait que les sites pétroliers d'exportation ou de production ne sont pas à l'abri du conflit, rappelant que le Nord-Est du pays, région surnommée le "Croissant pétrolier" d'où est exportée la majorité du pétrole libyen, a été au centre d'affrontements ces dernières années.

Il a mis en garde contre une éventuelle extension du conflit aux sites pétroliers si la guerre au sud de Tripoli (nord-ouest) dure, faisant état de nouvelles tentatives du gouvernement parallèle installé dans l'Est et soutenu par le maréchal Haftar, qui dispose lui aussi de sa "compagnie nationale" de pétrole, de vendre du pétrole à "des prix moins chers que sur le marché".

Rappelant "sa neutralité", Sanalla a appelé les deux camps rivaux en Libye à "laisser la NOC en dehors du conflit".

La Libye dispose des réserves de pétrole les plus abondantes d'Afrique et compte essentiellement sur ses ressources énergétiques pour relancer son économie aujourd'hui fragilisée.

 

Avec MAP