Les terrotistes adorent les zones de conflit qui sont leur terrain de "jeu" préféré. Leurs organisations encore plus. C'est au milieu des décombres qu'elles se contruisent et se renforcent. C'est donc sans surprise qu'on retrouve Al Qaeda et Daesh au sud du Yémen. Dans cette zone où les Houtis, appuyés par l'Iran, ont poussé les yéménites à l'entredéchirement, la multinationale terroriste fondée par Ben Laden a pu renaître de ses cendres et se fait appeler Ansar al-Charia. Pour se renforcer, elle devient le refuge de tous les désespérés de Daesh, rescapés des guerres en Irak et en Syrie. Avec les séparatistes et les Houtis, elle fait partie de la réalité yéménite et sape tout effort de paix au Yémen. Pire, le gouvernement qui se targue d'être légitime fait appel à des terroristes de Daesh pour attaquer les séparatistes du sud (zone qui était indépendante jusqu'en 1990), comme viennent de le révéler des médias yéménites.

Pour rappel, lors du déclenchement de la guerre en 2014, séparatistes et forces loyalistes faisaient front commun contre les Houtis (issus du nord du pays). Mais, faute d'objectifs communs, depuis deux ans, ils ont commencé à se combattre entre eux. Cette nouvelle guerre dans la guerre est du pain bénit pour les Houtis et les terroristes.

Pour l'heure, tout indique que les combats risquent de s'intensifier sur tous les fronts. Certes, les forces fidèles au pouvoir ont repris dernièrement l'ensemble du chef-lieu de la province de Chabwa (au nord) et veulent en faire de même pour Abyane. Mais, la présence des nébuleuses terroristes risque de se renforcer, maintenant que la porte leur est ouverte par le gouvernement reconnu par la communauté internationale.

Le risque est grand de voir un nouveau Daesh émerger au Yémen.