"Je suis favorable à un financement des Nations unies avec des contributions obligatoires pour la force du G5 Sahel" , a déclaré Antonio Guterres dans un entretien diffusé ce mardi, 3 septembre 2019, sur Radio France internationale (RFI).

« Mais même ça aujourd’hui à mon avis ce n’est pas suffisant », a-t-il précisé. Et le secrétaire général de l’ONU d’ajouter : « Je suis entièrement convaincu que nous ne sommes pas en train de gagner la guerre contre le terrorisme au Sahel, qu’il faut renforcer cette opération ». Pour lui, il est impératif de regarder la menace du terrorisme à l’échelle du continent.

Dans cet entretien enregistré hier, lundi 2 septembre 2019 à Kinshasa, au troisième et dernier jour de sa visite en République démocratique du Congo (RDC), le SG de l’ONU a affirmé que ce pays (RDC) est un facteur de trouble ou de stabilité pour toute une région. De son point de vue, l’abandonner serait suicidaire du point de vue non seulement des Congolais mais surtout des intérêts de la communauté internationale. Il a donc beaucoup insisté pour la poursuite de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco).

Le patron de l’ONU a ainsi assimilé la milice d’origine ougandaise ADF qui sème la terreur localement dans l’est de la RDC aux groupes islamistes armés en Afrique.

« L’ADF fait partie à mon avis aujourd’hui d’un réseau qui commence en Libye, qui va au Sahel, qui va dans la région du lac Tchad, qui est présent au Mozambique », a-t-il développé.

« Je ne sais pas s’il y a une liaison formelle » entre les ADF et l’organisation de l’État islamique, qui a revendiqué certaines des attaques dans la région de Beni, dans l’est de la RDC. Mais il y a « des liaisons réelles », avec des recrutements de miliciens jusqu’au Mozambique, a-t-il conclu.