La ville de Johannesburg, capitale économique de l’Afrique du Sud, a été secouée, lundi, par de violentes manifestations.

Les manifestants en colère ont bloqué les accès à l’ancien centre financier de Johannesburg, le CBD, où ils ont attaqué des commerces d’immigrés subsahariens. Selon les autorités de la ville, les raisons de ces émeutes, les deuxièmes en moins d’une semaine, demeurent «inconnues».

La police métropolitaine de Johannesburg a annoncé l’arrestation de dizaines de personnes. «Nous avons stabilisé la situation et arrêté des dizaines de personnes», a dit le porte-parole de la police de Johannesburg, Wayne Minaar, ajoutant qu’il n’était pas en mesure de donner un chiffre exact au sujet de ces interpellations.

Des ONG ont indiqué que les manifestants dénonçaient la détérioration des conditions de vie dans un pays où le chômage frappe près de 30% de la population active, d’après les chiffres officiels. De nombreux immigrés subsahariens ont été la cible d’attaques lors de ces émeutes, ont ajouté les mêmes sources.

Les Sud-Africains accusent les étrangers subsahariens de leur voler des emplois devenus rares dans le pays en proie à une grave crise économique. La semaine dernière, des centaines de manifestants ont attaqué et brulé des commerces d’Africains. L’intervention de la police lors de ces émeutes a été jugée «timide».