C’est avec beaucoup d’ambition que la 5ème édition d’Africa Code Week (ACW) débute. Objectif : initier 1,5 million de jeunes Africains à la programmation informatique et aux compétences numériques tout en mettant l’accent sur l’autonomisation des filles.

SAP, l’UNESCO, Irish Aid et le Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ) se sont réunis à Rabat cette semaine afin de déclarer l’édition 2019 ouverte sur 37 pays depuis le Centre des formations et rencontres nationales (CFRN) du Ministère marocain de l’Education Nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MENFPESRS).

Selon un communiqué, l’ACW 2019 a démarré par un atelier visant à mobiliser les enseignantes autour de l’accès des filles à l’éducation numérique, organisé du 1er au 4 octobre au CFRN de Rabat en partenariat avec SAP, l’UNESCO, BMZ, Irish Aid et le MENFPESRS dans le cadre de la Journée mondiale des enseignants. Réunissant 28 enseignantes sélectionnées pour leur implication exemplaire, tant en milieu scolaire qu’extra-scolaire, dans l’enseignement des STEM auprès des élèves âgés de 8 à 16 ans, cet atelier fut le point d’orgue de la saison 2019 des formations de formateurs ACW organisées depuis le mois d’août dans les différents pays participants. Ces formations ont permis aux enseignants et aux formateurs bénévoles d’acquérir les outils pédagogiques dont ils ont besoin pour initier leurs élèves aux compétences numériques pendant l’ACW au mois d’octobre.

Frédéric Alran, Directeur général SAP pour l’Afrique du nord et de l’ouest, a déclaré qu’il était urgent d’accélérer la participation des femmes à l’économie numérique mondiale. «Seulement 24% des postes dans le secteur des TIC sont occupés par des femmes tandis que l’on compte 250 millions de femmes de moins que les hommes utilisant l’Internet, ce qui prive ces dernières d’une participation active à l’information, à l’éducation et à l’économie. Grâce à l’appui de nos partenaires du secteur public et privé, des bénévoles, des enseignants et des ambassadeurs, nous œuvrons pour réduire la fracture numérique et les inégalités de genre afin que chaque jeune soit acteur de l’histoire du continent africain au cœur de la quatrième révolution industrielle», précise le communiqué.

L’atelier de Rabat a réuni 28 enseignantes venues de 15 pays africains. Tout au long de la semaine, elles ont pu assister à des formations immersives sur le Design Thinking ou encore la pensée computationnelle. Une fois familiarisées avec les hautes technologies qui sont au cœur de la quatrième révolution industrielle, elles ont pu échanger stratégies et bonnes pratiques en matière de tutorat des filles, de renforcement des capacités pédagogiques et d’enseignement numérique auprès des élèves âgés de 8 à 16 ans.

La Journée mondiale des enseignants fut instituée par l’UNESCO en 1994 pour commémorer l’adoption de la Recommandation OIT/UNESCO de 1966 concernant le statut de l’enseignant dans le monde. Cette recommandation sert de point de repère pour les droits et devoirs des enseignants dans le monde, en plus d’établir des standards en matière de préparation, de formation, de recrutement, d’emploi et de conditions de travail.

Dans son discours lors de la cérémonie officielle du 4 octobre, M. Ruairi de Búrca, Directeur général d’Irish Aid, a confirmé que le programme officiel d'aide internationale au développement du gouvernement irlandais s’associait aux efforts de SAP, de l’UNESCO et de leurs partenaires pour inscrire l’impact d’Africa Code Week dans la durée. « Pour concrétiser la vision globale pour l’éducation sur laquelle la communauté internationale s’accorde comme étant le quatrième objectif de développement durable, nous devons œuvrer ensemble pour que tous puissent bénéficier des programmes de développement des compétences numériques. Nous devons œuvrer ensemble pour que les promesses de l’économie numérique mondiale soient accessibles à tous. L’Irlande est fière de célébrer ce cinquième anniversaire d’Africa Code Week aux côtés des partenaires publics et privés de l’initiative, et tout particulièrement des enseignantes qui, en plus d’être les grandes actrices du renforcement des capacités, sont d’extraordinaires figures de référence. »

Le communiqué indique également qu'avec un record de 8 600 enseignants formés et 1,6 millions de jeunes initiés au codage dans le cadre de cette initiative, le Maroc n’a cessé de montrer l’exemple depuis le lancement d’ACW en 2015.

Pour Ilham Laaziz, Directrice du programme GENIE au Ministère marocain de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, l’initiative en dit long sur la puissance des partenariats public-privé à l’aube de la quatrième révolution industrielle. « Africa Code Week est un levier extraordinaire pour faire de l’apprentissage de la programmation informatique une priorité mais aussi une fête à l’échelle de tout un pays, tant pour les enseignants que pour les élèves. C’est ce qui s’est passé au Maroc et nous remercions SAP, l’UNESCO et leurs partenaires pour la vision et la portée de cette initiative. C’est un honneur pour le Maroc que d’avoir été choisi pour donner le top départ officiel de cette cinquième édition auprès des élèves, enseignants et bénévoles des 37 pays participants.».