Le constat établi au Maroc concernant l'accès des TPME au financement est une réalité africaine. Quatre TPME africaines sur dix considèrent l’accès au financement comme le principal obstacle au développement de leur activité. C'est la principale conclusion émise, vendredi dernier à Rabat, par les participants à une rencontre-débat sous le thème "Accès des TPME au financement en Afrique et rôle des systèmes de garantie".

Le programme lancé, devant le Souverain, pour remédier au problème de financement sera très suivi dans le continent. Le processus fraîchement lancé repose principalement sur la Caisse centrale de garantie (CCG). Son directeur général, Hicham Zanati Serghini a rappelé, lors de la rencontre africaine de Rabat, la dynamique que connaît le Maroc en matière de système de garantie, compte tenu de la forte implication de l’État, de la confiance entre les acteurs de ce système et de l’instauration de méthodes de travail dans un cadre simplifié.

Cette dynamique sera renforcé avec les mesures qui viennent d'être annoncées, dont la principale est la création d'un Fonds d'appui au financement de l'entrepreneuriat.

Ce Fonds, qui mobilise d’importantes ressources financières, bénéficiera principalement aux jeunes porteurs de projets et aux Petites et Moyennes Entreprises afin de leur permettre d'accéder au financement, outre le soutien des entreprises actives dans le domaine de l’export, explique le ministre de l'Economie et des finances. Mohammed Benchaâboun souligne que l'autre objectif visé est l'intégration économique et professionnelle des travailleurs du secteur informel.

Il s’agit, selon le ministre, d’un nouveau cadre incitatif et intégré, basé sur des dispositifs de garantie, de financement, de capital investissement et d’assistance technique, mis en place au profit des Très Petites Entreprises, des Petites et Moyennes Entreprises, des jeunes porteurs de projets et jeunes entreprises innovantes et des auto-entrepreneurs, outre la révision et l’amélioration de l’appui destiné aux entreprises exportatrices, notamment en direction de l’Afrique, comme exprimé dans le discours du Souverain.

Benchaâboun a annoncé hier que son département adoptera, en collaboration avec Bank Al-Maghrib et le secteur bancaire, une approche davantage volontariste, notamment en termes de simplification des procédures, de facilitation des conditions de garanties en éliminant les garanties personnelles, et de réduction des coûts des crédits. Il a précisé que le programme d'appui aux TPME «contribuera chaque année à la création d'environ 27.000 nouveaux postes d'emplois et à l'accompagnement de 13.500 entreprises supplémentaires».

Le secteur bancaire est aussi engagé dans ce processus à la fois novateur et ambitieux. Le président du Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM), Othman Benjelloun a souligné, lundi 27 janvier 2020 juste après la signature des conventions devant,t le Souverain à Rabat, l'engagement du secteur bancaire à demeurer "mobilisé" pour la réussite et la pérennisation d'un dispositif "spécial, rénové et harmonisé" d'appui et de financement des jeunes porteurs de projets et des PME, conformément aux orientations et directives royales.