Le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj et le gouvernement d'Al-Wefaq auraient déposé 8 milliards de dollars à la Banque centrale turque pour soutenir la monnaie turque.

Ce n'est pas la première fois que des informations circulent concernant du cash flow libyen qui coule à flot pour sauver les finances du Trésor turc. C'est par des espèces sonnantes et trébuchantes que paieraient Fayez al-Sarraj Erdogan en contrepartie de son soutien militaire.

Pour rappel, c'est grâce aux drones turcs que le gouvernement d'Al-Wefaq dirigé par Al-Sarraj a pu décrocher ses récentes victoires contre les milices du chef de guerre libyen Khalifa Haftar. Cette accointance est dénoncée par de nombreux pays dont la France. Macron ne cesse de durcir le ton contre Erdogan en réclamant des sanctions économiques contre la Turquie pour stopper son interventionnisme militaire. L'Egypte proteste elle aussi, étant plus directement concernée. Ce pays avait déjà averti le mois dernier que toute avancée vers la ville centrale de Syrte des forces libyennes affidées à Al-Sarraj constituait une menace pour sa sécurité et pourrait la pousser à intervenir.

Le Caire s'est fait plus explicite tout récemment, avec un vote à l'unanimité du Parlement donnant autorisation au président Abdel Fattah Al Sissi de lancer une intervention militaire. Le président égyptien avait demandé la veille aux soldats égyptiens de se « tenir prêt » au cas où les forces du GNA se rapprochaient de Syrte, qui ouvre l'accès aux gisements pétroliers libyens.

Le gouvernement d'Al-Wefaq est en confrontation militaire directe avec l'Armée nationale libyenne (LNA) du maréchal Khalifa Haftar, qui tient l'est et le sud du pays.