Alors qu’elle dispose d’un potentiel capable de nourrir le monde, l’Afrique importe pour 30 milliards de  dollars de produits alimentaires. En 2050, elle aura à dépenser 120 milliards si rien n’est fait pour développer la production agricole.

Faire de la République démocratique du Congo le grenier de l’Afrique? C’est possible croit l’ancien gouverneur du Katanga et homme d’affaires Moïse Katumbi. Déjà présent dans les mines, le trading, la pêche...il investit largement dans l’agriculture pour assurer l’autosuffisance de la RDC, mais panse aussi à l’Afrique. Il n’est pas normal qu’un continent aussi vaste dépense chaque année 7 milliards de dollars pour acheter son riz à l’étranger.

Après avoir investi dans le maïs (11.000 ha plantés) Katumbi s’attaque justement au riz et attend une récolte de1.300 tonnes à Kashobwe pour l’actuelle campagne agricole. Ses investissements se comptent en dizaines de millions de dollars sur des champs très vastes consacrés au maïs, au soja et au riz.

Moïse Katumbi était le candidat le plus favorisé pour les dernières élections présidentielles qui ont permis se renvoyer l’ancien président Kabila au profit de Félix Tshisekedi. Il n’a pas pu faire campagne, empêché par ses procès fabriqués par l’ancien président.

Aujourd’hui, son parti Ensemble pour la République a une grande influence sur la politique intérieure du pays.

L’idée de l’Afrique grenier du monde est largement répandue à travers le continent. L’homme d’affaires nigérian Aliko Dangote y croit aussi et investit dans l’agriculture. Le continent dispose des terres arables les plus vastes au monde et l’eau ne manque pas. En 2.100 le continent comptera 4,5 milliards d’humains, autant de bouches à nourrir.

Hakim Arif