Le vote pour le maintien du statut d'observateur d'Israël est prévu approche cette semaine. Le Premier ministre Naftali Bennett et le ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid multipleint les efforts pour garantir qu'Israël ne perde pas son statut d'observateur au sein de l'Union africaine, note the Jerusalem Post.

Le Conseil exécutif de l'Union africaine doit se réunir mercredi à Addis-Abeba, en présence de chefs d’État. L'Afrique du Sud et l'Algérie ont mené la campagne pour un vote visant à retirer Israël.

Bennett s'est entretenu avec le président du Sénégal sur le sujet la semaine dernière – au milieu d'une interview avec The Jerusalem Post – et Lapid s'est entretenu avec, entre autres, ses homologues du Togo et du Burundi ces dernières semaines.

La motion de révocation nécessite le vote de deux tiers des 54 États membres de l'Union africaine.

Une source diplomatique à Jérusalem s'est déclarée dimanche optimiste quant au fait qu'Israël dispose des voix dont il a besoin.

Il est également possible que le vote soit reporté. La question avait auparavant été écartée du sommet des ministres des Affaires étrangères de l'Union africaine. Une situation dans laquelle la motion serait envoyée aux oubliettes serait également favorable à Israël, a indiqué la source.

"La plupart des pays sont heureux que nous soyons là, mais certains étaient opposés au processus", a déclaré la source diplomatique.

Israël a rejoint l'Union africaine en tant qu'observateur en juillet dernier, lorsque le président de la commission, Moussa Faki Mahamat, a annoncé cette décision, soutenu par l'actuel président de l'Union africaine, le président de la République démocratique du Congo, Felix Tshikedi. Alors que Mahamat avait le pouvoir de le faire unilatéralement, il pensait avoir le soutien de la majorité lorsqu'il a accordé le statut à Israël, a déclaré une source diplomatique, citée par The Jerusalem Post.

Depuis lors, 21 États membres de l'UA ont protesté contre cette décision, bien que beaucoup se soient spécifiquement opposés à ce qu'on leur présente un faut accompli sans discussion.

L'Afrique du Sud, l'Algérie, le Zimbabwe, la Namibie et le Botswana figuraient parmi les pays qui se sont opposés à la réintégration d'Israël dans l'UA, tout comme presque tous les pays à majorité musulmane d'Afrique, à l'exception du Maroc et du Tchad, qui ont établi des relations diplomatiques avec Israël ces dernières années, et du Soudan, qui est en train de le faire.

L’Égypte a signé au moins une des lettres de protestation contre la réadmission d’Israël, une source diplomatique affirmant que c’était principalement pour que les décisions de l’UA soient prises par consensus.

Les Comores, un pays insulaire au large de la côte est de l'Afrique et membre de la Ligue arabe, s’est également opposé au statut d'observateur d'Israël auprès de l'UA.

Israël a entamé des négociations avec les Comores pour établir des relations diplomatiques ces derniers mois.

Onze des 54 États membres de l'UA n'ont pas de relations complètes avec Israël. Plusieurs de ces 11 ont des accords avec Israël, comme Djibouti, qui permet aux navires israéliens de traverser ses eaux.

L'UA a été fondée en 2002, avec Israël comme observateur. En 2003, le pays a été évincé après une campagne menée par le dictateur libyen Mouammar Kadhafi.