Sur la vidéo, le milieu de terrain français, très calme, est fouillé par un policier, mains en l'air et appuyé sur une voiture de police. A ses côtés, une autre membre des forces de l'ordre pointe son pistolet à l'intérieur du véhicule dont Bakayoko est vraisemblablement sorti.

Au bout de quelques secondes, un troisième policier s'approche de son collègue et du footballeur, rengainant son arme. Ils échangent quelques mots et le policier qui fouillait Bakayoko semble alors reconnaître le footballeur et cesse immédiatement de le fouiller.

 

Dans un communiqué cité par la presse italienne, la préfecture de Milan a assuré que Bakayoko et l'autre passager du véhicule avaient été contrôlés parce qu'ils ressemblaient à la description faite de deux suspects dans une autre affaire, qualifiant de "commentaires déplacés" les accusations de contrôle au faciès.

"Les autorités de Milan ont communiqué que c'était une erreur des policiers qui s'en étaient rendu compte", a réagi sur son compte Instagram le joueur. "L'erreur est humaine, je n'ai aucun poblème avec ça, en revanche la manière et la méthodologie qui ont été utilisées me posent problème".

"Les conséquences auraient pu être tellement plus graves si je n'avais pas gardé mon calme. Qu'est-ce qu'il se serait passé derrière si je n'avais pas la chance de faire le métier que je fais et d'être reconnu à temps ? Quelles auraient été les suites de tout ça ?", s'interroge encore le joueur.

Dans la vidéo, "on ne voit pas tout, et je pense que c'est la partie la plus calme de ce qu'il s'est passé", poursuit-il: "Il faut savoir que je me suis retrouvé avec le flingue à un mètre de moi, côté vitre passager. Ils ont clairement mis nos vies en danger".

"Pourquoi n'ont-ils pas fait tout simplement un contrôle digne de ce nom, en demandant les papiers du véhicule, ou en communiquant tout simplement ?", lance encore, d'une voix calme, un sweat noir sur le dos, le milieu passé aussi par Rennes, Monaco, Chelsea et Naples.

"Les images du contrôle de Bakayoko font penser à du profilage ethnique. Une pratique discriminatoire qui pour une personne inconnue aurait pu avoir des conséquences graves", a dénoncé de son côté Amnesty Italie sur Twitter.