L’horreur secoue de nouveau le pays suite au viol de 8 femmes par un gang armé. Le procès des agresseurs a débuté ce lundi dans un climat des plus tendu. 

 

Les évènements se sont produits le 28 juillet dernier dans une bourgade située à l’ouest de Johannesburg. 8 femmes ont été victimes d’un viol collectif alors qu’elles se produisaient dans un clip vidéo. Selon leurs témoignages, un large groupe d’hommes armés a débarqué sur le set et s’est attaqué aux membres du tournage. L’intervention de la police a permis de mettre la main sur 80 individus, tous issus de l’immigration illégale. Deux hommes ont été abattus dans un échange de coups de feu, tandis qu’un autre a été blessé. 

Le procès a démarré ce lundi 1er août, mais étrangement aucun des prévenus n’est poursuivi pour agressions sexuelles.  Leur déferrement au parquet est lié à une présence clandestine sur le territoire et à la détention d’objets volés. Des investigations sont en revanche menées, afin de déterminer dans quelle mesure ces personnes ont été mêlées au viol des 8 danseuses. Les citoyens n’ont pas manqué d’exprimer leur colère aux portes du tribunal, demandant que justice soit faite. 

Face à l’insécurité qui règne dans le pays, les sud-africains sont nombreux aujourd’hui à pointer du doigt le dépassement des autorités et l’incapacité du régime à assurer la protection des civiles. Un second débat soulevé par les ONG, cette fois, concerne l’instauration de la castration chimique à l’encontre des criminels sexuels. 

Une enquête réalisée par l’ONU en début 2000 avait établi que l’Afrique du sud connaissait le taux le plus élevé de viol par habitant au monde. Le rapport estimait qu’une sud-africaine avait plus de risque d’être violée que de chance d’apprendre à lire. En 2019, les chiffres indiquaient 110 cas /jour et un accroissement de 3,9% du nombre de violences sexuelles par an. De quoi justifier l’ire générale…