Rien ne va plus entre les deux principaux producteurs mondiaux de cacao et les multinationales qui achètent de chez eux.  Objet de la discorde : Des tarifs jugés trop bas par les pays africains.

La Côte d’Ivoire et le Ghana ont créé la (désagréable) surprise en n’assistant pas au sommet de la Fondation mondiale du cacao tenu à Bruxelles. Cette rencontre regroupant tous les partenaires concernés par ce marché avait pour objectif de tracer les grandes lignes d’une production durable.

Pointant du doigt les multinationales et leur manque de réactivité quant à l’adoption de mesures favorables aux agriculteurs, Abidjan et Accra ont décidé de n’envoyer aucun représentant. Le vide laissé par les deux Etats africains à l’origine des 2/3 tiers des récoltes planétaires, visait à mettre les points sur les i.

On estime aujourd’hui le marché du chocolat à quelques 100 milliards de dollars annuels dont la Côte d’ivoire et le Ghana ne touchent que 6%. Les ONG locales ont paru très satisfaites de la décision, estimant que le maintien de ce taux reflétait la mauvaise volonté des pays du nord face au sud. Ces institutions n’ont pas manqué de souligner que les prix du sucre et du lait, ingrédients complémentaires à la fabrication du chocolat et fournis par les pays développés, avaient eux augmenté…