Hospitalisée depuis trois mois, Joy Aoko a été victime d’un viol en août dernier dans la capitale albanaise. Pour des raisons inexpliquées, les forces de l’ordre avaient préféré taire les faits.

La jeune femme qui vit à Tirana avec sa famille a subi de graves violences physiques et sexuelles de la part d’un homme dont elle avait refusé les avances. Les autorités ayant pourtant eu vent de l’histoire ont passé le drame sous silence, entrainant une manifestation des citoyens et militants des droits humains.

Le 13 août dernier, la jeune fille fut retrouvée inconsciente et dans un état critique sous son immeuble. Le coupable, un chauffeur, poursuivait Joy Aoko de ses assiduités depuis un bon moment déjà, chose dont elle s’était confiée à sa mère. Cette dernière avait pris le parti de parler avec lui pour tenter de le raisonner. Le crime a eu lieu peu de temps après, selon les déclarations de la dame.

Mises au courant de toute l’histoire par les avocats de la victime, des associations ont à leur tour véhiculé l’information, chose qui a déclenché un vaste mouvement de solidarité dans la ville. Evoquant un silence « raciste », tous ont demandé que les soins médicaux de Joy Aoko soient pris en charge par l’Etat et que les responsables de cette faille judiciaire soient poursuivis. Mis sous pression, le parquet a dépêché une enquête dont les citoyens attendent les résultats de pied ferme.