Selon une étude de l’Unité de médecine légale du service d’anatomopathologie du Centre hospitalier universitaire de Treichville, avec 23 cas par an, ce pays ouest africain enregistre le 3ème taux le plus élevé de suicide du continent.

Cette étude intitulée «Les morts violentes par suicide survenues à Abidjan (Côte d’Ivoire) : étude médico-légale de 101 cas», a pour objectif de contribuer à la prévention et à la réduction du nombre de ces décès, rapporte l’Agence ivoirienne de presse (AIP).

Il a été enregistré durant cette période d’étude, 24.000 décès, dont 101 cas de suicide confirmés, 1500 cas de décès suspects, et 5.276 cas de morts violentes.

Il ressort que la majorité des personnes décédées était de sexe masculin (78,2 %) et la tranche d’âge la plus concernée était celle de 20 à 29 ans (28,7 %), fait savoir la même source, notant que ces décès concernaient aussi bien les célibataires (54,5 %) que les personnes vivant en couple (31,7 %).

En Côte d’Ivoire, ce problème de santé publique demeure tabou malgré un taux parmi les plus élevés au monde. En effet, le pays se situe au 30ème rang mondial et au troisième rang africain (23), derrière le Lesotho (28) et la Guinée Equatoriale (25). Les pays tels que l’Ouganda (20), le Cameroun et le Zimbabwe (19) et le Nigéria (17), complètent la liste des sept pays africains les plus touchés par ce phénomène.