Véritable fléau, le recrutement des petits comme employés de maison fait l’objet d’une vaste campagne de sensibilisation.

Forcés par leurs familles à travailler, beaucoup d’enfants voient leur avenir hypothéqué. Abandon scolaire, mauvais traitements de la part des employeurs, conditions insalubres, exploitation (...), ces mineurs vivent un calvaire. Parfois ils sont envoyés au Kenya, pays voisin, pour répondre à de fausses annonces ; et se retrouvent embrigadés dans des réseaux de mendicité ou de prostitution.

Actuellement un million d’enfants sont concernés, voire même plus. Des ONG interviennent aux côtés de l’Etat pour permettre d’endiguer le problème. WoteSawa est la plus connue d’entre elles. La structure veille à réunir les familles mais œuvre aussi en étroite collaboration avec les forces de police. Ses interventions sont nombreuses. Une fois les enfants retrouvés, ils sont suivis par des unités spéciales en vue de prévenir les traumatismes dus à ce qu’ils ont vécu.

Avec une législation autorisant à travailler dès 14 ans, il est difficile de tacler le problème sans revoir les textes. Les circuits d’exploitation infantile sont nombreux et la plupart des parents ne comprennent que trop tard les risques encourus par leurs progénitures. Excédés, les activistes militent aujourd’hui en faveur d’une pénalisation stricte.