Selon les dernières conclusions du Rapport mondial sur la traite des personnes (novembre 2014), publié à Vienne par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), les enfants représentent 62% des victimes de la traite des personnes, dans certaines parties du monde, dont l'Afrique et le Moyen-Orient.

"Dans certaines régions, comme l'Afrique et le Moyen-Orient, la traite des enfants constitue un problème majeur, où les enfants constituent 62% des victimes", indique le rapport qui estime que plus de 2 milliards de personnes ne sont pas suffisamment protégées contre ce phénomène par leur législation nationale.  Selon ce document, une victime sur trois de la traite des personnes connue est un enfant, soit une augmentation de 5% par rapport à la période 2007-2010.  "Les filles représentent 2/3 des enfants victimes, et sont, avec les femmes, 70% des victimes de la traite, à travers le monde", affirment les auteurs de la publication.

Pour sa part, le directeur exécutif de l'ONUDC, Yury Fedotov a déclaré « qu'il n'y a aucun endroit dans le monde où les enfants, les femmes et les hommes sont à l'abri de la traite des personnes ». Et d’ajouter : « Même si la plupart des pays criminalisent la traite, beaucoup de gens vivent dans des pays où les lois ne sont pas en conformité avec les normes internationales qui leur permettraient une protection complète, comme le Protocole sur la traite des personnes".

Fedotov tire la sonnette d’alarme et insiste sur l’urgence de changer la donne, pour que chaque pays puisse « adopter la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée et le protocole, et s’engager à la pleine mise en œuvre de leurs dispositions ». Surtout qu’au cours des 5 dernières années, la traite des personnes aux fins de travail forcé a augmenté de façon constante et près de 35% des victimes identifiées sont des femmes".