Selon la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH), Rachid Aouine, militant des droits des chômeurs, a été condamné à six mois de prison ferme par le tribunal d'El Oued (à 650 km à l'est d'Alger). Un deuxième militant Brahim Abdelhamid a été relaxé, selon la même source.

"Ces deux militants ont été poursuivis pour incitation à attroupement en vertu de l'article 100 du code pénal", précise la LADDH. Selon elle, le collectif d'avocats des deux militants estime qu'il s'agit de "poursuites pour délit d'opinion".

La LADDH a annoncé dimanche avoir envoyé une lettre au rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l'Homme en Algérie où elle évoque une "vague de pressions sans précédent" sur les défenseurs des droits des chômeurs, particulièrement dans le sud du pays. L'ONG algérienne a exprimé ses "préoccupations" quant aux poursuites judiciaires à l'égard des défenseurs des droits des chômeurs en Algérie. "Ces poursuites ont été engagées contre ces personnes pour leurs activités de défenseurs des droits de l'Homme", a dénoncé l'ONG qui considère comme "infondées" ces poursuites judiciaires.