Elu président du Burkina Faso dès le premier tour, Roch Marc Christian Kaboré, dont la victoire a été reconnue par ses principaux adversaires, doit désormais mener sur la voie de la démocratie et du développement un pays à l'histoire marquée par des coups d'Etat.

Le nouveau président, élu pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois, doit toutefois attendre le résultat des législatives, un scrutin à un tour à la proportionnelle par circonscription, pour savoir quelle sera sa marge de manoeuvre.

La composition de l'Assemblée nationale sera déterminante, notamment le poids du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l'ancien parti du président déchu Blaise Compaoré, chassé par la rue il y a un an. M. Compaoré est actuellement en exil en Côte d'Ivoire voisine.

Le CDP, qui n'avait pas présenté de candidats à la présidentielle en raison d'une loi interdisant les pro-Compaoré ayant soutenu une réforme devant permettre au président déchu de briguer un nouveau mandat, a toutefois fait campagne pour les législatives. Bien implanté dans les campagnes, il pourrait réaliser un bon score.

Crédité de 53,49% des suffrages contre près de 30% à son principal adversaire Zéphirin Diabré, M. Kaboré a invité les burkinabè, dès l'annonce de sa victoire, à se "mettre au travail immédiatement".