"A 05H30 (04H30 GMT), la mosquée de Kouyape a fait l'objet d'une attaque de kamikaze à l'heure de la prière. Le bilan provisoire est de 13 morts (dont le kamikaze, Ndlr) et d'un blessé grave (...). La mosquée a été pratiquement réduite en cendres", a déclaré à la mi-journée à la radio d'Etat le gouverneur de la région de l'Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari.

"Onze fidèles sont morts" immédiatement dans l'explosion et un douzième a succombé à ses blessures, a détaillé la source sécuritaire, ajoutant que "le kamikaze priait avec d'autres fidèles" avant de se faire exploser. Selon cette source, l'imam de la mosquée fait partie des victimes.

L'attentat a visé la mosquée de Kouyape, un petit village de l'arrondissement de Kolofata proche de la frontière avec le Nigeria, dans une zone où Boko Haram, qui a rallié l'organisation Etat islamique (EI), mène régulièrement des attaques, ont indiqué à l'AFP les autorités camerounaises, confirmant ainsi des informations données précédemment par une source sécuritaire de la région.

Dans la nuit de mardi à mercredi, deux autres personnes ont trouvé la mort dans la même localité lors d'une attaque attribuée à Boko Haram, a-t-on ajouté.

Pour sécuriser les mosquées, "une réflexion doit être menée de concert avec les chefs traditionnels et les leaders religieux, les autorités administratives", a-t-il plaidé.

Les imams et les chefs traditionnels sont souvent désignés par les islamistes comme des cibles du fait de leur hostilité au jihadisme et à la violence.