Le Forum Africa 2016, qui vient de se conclure à Charm el-Cheikh, appelle à une plus de confiance ainsi qu'à la multiplication des partenariats entre les gouvernements et les acteurs du secteur privé. Le Forum a également rappelé aux chefs d'entreprises africains, l'importance de la création de synergies commerciales transnationales.

Aga Khan, Président du groupe Aga Khan Development Network, a inauguré la deuxième journée du Forum en invitant l'ensemble de la communauté économique africaine à construire davantage partenariats basés sur la confiance, soulignant également les nombreuses opportunités offertes par le continent. Selon lui, « nous avons besoin de trouver une solution au problème qui tourmente notre humanité depuis  longtemps : la peur d'être contrôlé par l'autre, au point de douter de la bonne foi de celui ou celle qui pourtant pourrait devenir un partenaire de confiance... Un doute qui provoque souvent la division au sein de nos sociétés ».

Carlos Lopes, a quant à lui déclaré que la success story africaine telle qu'elle est décrite aujourd'hui, n'est pas une histoire qui appartient à l'Afrique mais qui est mise en scène par le reste du monde sur la base de quelques réussites, et qui ne prend pas en compte les transformations nécessaires au développement des économies africaines.

Il a également souligné que les africains doivent établir des priorités telles que l'ajustement structurel, essentiellement base sur la croissance économique et le développement de normes de qualitatives. Afin d'achever cette transformation, l'Afrique doit se concentrer sur l'amélioration des ses rendements agricoles, le renforcement de ses industries manufacturières et le développement de normes économiques et fiscales.

L'ensemble des acteurs présents au Forum Africa 2016 ont conclu que le développement pérenne de l'Afrique doit compter sur une forte croissance démographique et urbaine ainsi qu'une révolution digitale. Mais, qui dit nombreuses opportunités dit aussi autant de défis à surmonter pour le continent. Les chefs d'Etats seuls ne suffisent plus assurer ce changement ; chacun doit se responsabiliser et démontrer son leadership.  L'Afrique ne peut pas réussir sans l'implication de tous ses acteurs ; cela inclut le secteur privée, la société civile, les personnalités du monde académique et de la recherche, ainsi que les créateurs d'idées.