Le roi Felipe VI a décidé de ne pas entamer pour le moment de nouvelles consultations avec les chefs des partis politiques représentés au Parlement sur la formation du prochain gouvernement, suite à l'échec de l'investiture du secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Pedro Sanchez.

Les formations politiques pourront donc entreprendre les démarches qu'elles jugeront adéquates à cet effet, conformément à l'article 99 de la Constitution, indique un communiqué de la Maison royale espagnole publié lundi à l'issue de l'audience accordée par le souverain espagnol au président du Congrès des députés (Chambre basse), Patxi Lopez.

Le roi Felipe VI avait chargé, le 2 février, le secrétaire général du PSOE, Pedro Sanchez, de former un nouveau cabinet après plus de deux semaines de concertations avec les chefs des partis politiques représentées au Parlement.

Le Congrès des députés espagnol a voté la semaine dernière, à deux reprises, contre l'investiture du secrétaire général des socialistes comme président du gouvernement. Le leader des socialistes n'a pu alors obtenir que 131 voix en sa faveur, à savoir celles des députés du PSOE et du parti de centre droit Ciudadanos, insuffisants pour lui assurer la majorité absolue de l'hémicycle.

Un total de 219 députés, représentant le Parti Populaire (PP-Droite), Podemos (gauche radicale) et les indépendantistes, ont voté contre le candidat socialiste.

Il s'agit de la première fois qu'un candidat désigné par le roi d'Espagne pour former un gouvernement n'est pas investi depuis l'instauration de la démocratie dans le pays ibérique.

Après cet échec, le Parlement dispose de deux mois pour investir un nouveau gouvernement, faute de quoi il faudra convoquer de nouvelles élections.

Lors des élections générales du 20 décembre, le PP est arrivé en tête avec 123 sièges, perdant toutefois sa majorité absolue indispensable pour gouverner. Les socialistes du PSOE se sont classés deuxièmes avec 90 sièges, suivis du parti d'extrême gauche Podemos avec 69 sièges et des centristes de Ciudadanos (40 sièges)