En septembre dernier, la Tunisie a commencé une nouvelle ère dans son évolution économique. La loi la Loi 71-2016 adoptée par le Parlement et qui entrera en vigueur début 2017, a établi les bases d’un environnement d’affaires plus propice à l’investissement et au développement économique.

La Loi 93-120, qui date donc de1993, imposait des barrières à l’entrée pour les investisseurs étrangers qui devaient obtenir une autorisation administrative, ce qui limitait la portée de ses mesures incitatives (exonérations fiscales et des subventions).

La loin71-2016 cette autorisation administrative préalable pour les investissements étrangers dans la plupart des secteurs et, surtout, introduit le droit pour les étrangers d’acquérir, de louer ou d’exploiter le foncier non agricole, explique Oxford Business Group.

Elle simplifie également le rapatriement des bénéfices et des actifs, et habilite les investisseurs à régler les différends en les soumettant à des procédures d’arbitrage international.

Le Conseil Supérieur de l’Investissement, créé par cette nouvelle loi sera chargé de déterminer la politique de l’Etat dans le domaine de l’investissement. Parallèlement, le Fonds Tunisien de l’Investissement financera des projets prioritaires, et l’Interlocuteur Unique de l’Investisseur accompagnera les investisseurs étrangers dans leurs démarches administratives.

La nouvelle loi d’investissement fait suite à trois décrets adoptés au mois de juin qui précisent les modalités d’application de la Loi 2015-49 sur les partenariats publics-privés (PPP), dont l’objectif est d’harmoniser les règlementations, jusqu’alors lacunaires et réparties au sein de diverses lois sectorielles.

« Grâce à la nouvelle loi d’investissement tunisienne et aux autres réformes introduites, la Tunisie présente désormais l’un des meilleurs environnements d’affaires de la région, » a déclaré à OBG le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération Internationale Mohamed Fadhel Abdelfeki.

La Tunisie veut ainsi tout mettre en œuvre pour récupérer les investissements étrangers dont le flux à baissé de 1,3 milliard de dollars en 2010 à 1 milliard en 2015.