La Cour suprême a récemment invalidé la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta face à l’opposant Raila Odinga.Le parti au pouvoir (Jubilee) a déposé des amendements à la loi électorale conduisant l’opposition à claquer la porte de discussions en cours avec la Commission électorale (IEBC) en vue d’aplanir les différends entre les deux camps d'ici le 26 octobre.“Le fait que les règles du jeu soient modifiées en cours de route est révélateur de l’arrogance de la coalition Jubilee (au pouvoir). Ils sont arrivés à un stade où ils pensent qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent et changer ce que bon leur semble, y compris la Constitution par des moyens détournés”, a dénoncé Orengo.Les amendements déposés par Jubilee n'étaient pas encore publics à la mi-journée. Ils reviennent à rendre légales les irrégularités et illégalités soulevées par la Cour suprême dans son jugement.Plusieurs cadres du parti ont balayé ces accusations, expliquant que les amendements visaient seulement à régler les “lacunes” du texte actuel.Des responsables religieux se sont exprimés publiquement pour condamner la démarche du parti au pouvoir.“C’est une voie inacceptable car elle conduira à la mutilation de la Constitution et l’affaiblissement de nos institutions”, a ainsi déclaré le chef de l’Eglise anglicane au Kenya.De son côté, le président de la Commission électorale Wafula Chebukati n’a pu que constater l‘échec de la réunion de conciliation, précisant toutefois que la commission continuait ses préparatifs.L'opposition a appelé à des manifestations régulières devant le siège de l’IEBC dans le centre-ville de Nairobi. Celle ayant eu lieu lundi dernier n’a réuni que près de 300 partisans et a été dispersée par la police.
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Kenya : Le parti au pouvoir veut changer la loi électorale, l'opposition dénonce un passage en force
