Le collège des recteurs des universités publiques du Bénin a, lors d'une conférence de presse tenue récemment au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, donné les raisons de la suppression de la gratuité des inscriptions dans les universités publiques.

L’inscription des non -étudiants, le coût de la formation dans les universités publiques, le coût très élevé des compositions, les sorties pédagogiques des étudiants, les travaux dirigés et les travaux pratiques constituent selon Brice Sinsin, recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, les raisons de suppression de la gratuité des inscriptions dans les universités. Pour lui, la décision avait été déjà prise lors d’un séminaire organisé à Bohicon en septembre 2016.

Au cours de cette rencontre à laquelle ont pris part des responsables d’étudiants, il a été décidé de suspendre la gratuité des inscriptions et de ramener les frais d’inscription à cinquante mille (50.000) francs Cfa.

À l’en croire, cette décision aurait pu être mise en application lors de la rentrée académique 2016-2017 n’eût été l’intervention du président Patrice Talon qui a voulu qu’il y ait suffisamment de communication avant sa mise en application. Mais, poursuit-il, l’Uemoaa exigé la suppression de la gratuité et le retour des frais d’inscription dans la zone.

«Le budget de l’Université d’Abomey-Calavi n’a pas évolué depuis 1988 alors que les besoins s’accroissent de plus en plus », a déclaré Brice Sinsin. Entre autres avantages liés à cette mesure, selon le recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, l’amélioration des conditions de formation des étudiants.

 

Selon le recteur de l’Université nationale des sciences, technologie, ingénierie et mathématique, Gérard Dégan, malgré le paiement des 25.000 francs Cfa, la subvention de l’État est toujours attendue.