Il y a quelques semaines de cela, lors d'un talk show diffusé en direct sur la première chaîne tanzanienne, le président John Magufuli a brisé le tabou sur sa rémunération. Le premier homme fort de la Tanzanie a révélé qu’il est payé à 9 millions de shillings tanzaniens, soit environ 4 000 USD et qu'il compte faire de la lutte contre la corruption son principal cheval de batailles

Le président tanzanien John Magufuli continue dans sa lancée dans l'optique de lutter contre la corruption. « Certains membres du conseil d’administration des entreprises publiques se rendaient à Dubaï pour tenir leurs réunions afin de bénéficier de sommes conséquentes de frais de déplacement. Ils n’aiment certainement pas ce que mon gouvernement fait maintenant », a-t-il ironisé, mettant à l'index les mauvaises pratiques de l’administration tanzanienne.

John Magufuli, qui est au pouvoir depuis environ deux ans, a reçu l’éloge de ses adeptes et les louanges de la communauté internationale pour ses efforts dans la lutte contre les pots de vin. C'est ce même président qui a cultivé l’image de « l'ami que tout le monde veut avoir » auprès de son peuple en acceptant d'être hospitalisé dans un établissement sanitaire public, attirant, ainsi, les projecteurs et la sympathie des Tanzaniens.

Mais ce qui inquiète ces derniers, c'est surtout le spectre de certains pays de l’Afrique de l’Est réputée pour avoir fait du développement économique une priorité au détriment des libertés fondamentales.