Cela fait plus ou moins une vingtaine d'années que le coût élevé des appels et SMS en roaming entre les pays d’Afrique représente un handicap pour la croissance des échanges sur le continent. Néamnoins, la volonté de l'Union Internationale des Télécommunications (UIT) à faire baisser les coûts commence à se faire sentir.

 

Lors d'un récent forum régional économique et financier des télécommunications/Tic pour l'Afrique organisé à Abidjan, l'UIT a, encore une fois, appelé les nations africaines à se concerter pour résoudre le problème de la cherté du roaming sur le continent. L'organisation onusienne soutient que la résolution de ce souci contribuerait à un réel renforcement de la coopération entre les nations et le développement des rapports d'échange et de partenariats Sud-Sud.

En 2015 déjà, un bon nombre de pays africains a décidé de former des regroupements télécoms au sein desquels le coût des appels et SMS en itinérance seront réduits progressivement, jusqu’à l’exonération totale. L'idée en a séduit plus d'un.

À titre d'exemple, un abonné Airtel Gabon qui souhaite effectuer un appel depuis le Cameroun vers le Gabon, paye environ un euro et demi la minute que ce soit vers un numéro Airtel Gabon ou Gabon Telecom. Au Congo limitrophe, un utilisateur de MTN qui aimerait appeler en roaming vers son pays depuis le Cameroun, avec sa SIM MTN Congo paye, lui, le prix d'un petit déjeuner complet pour le coût de la minute de communication même si le tarif soit bien plus profitable que pour l'abonné gabonais. En effet, il dépense près d'un euro la minute sur le réseau MTN Congo.

En d'autres termes, ces coûts d'appels n'offrent pas aux citoyens de la sous région Afrique centrale la chance d'échanger en toute quiétude lorsqu'ils sont en déplacement à l'étranger.

 

En termes plus simples, vivement que l'initiative "free roaming", fruit d'un accord signé entre les pays de la CEDEAO, puisse inspirer les autres pays du continent