L'institut Amadeus, l'IPAR et le CIRES ont lancé l’Alliance régionale pour le suivi de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO. Quelle est sa mission?

Le Maroc a obtenu en juin 2017 l’accord de principe des dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour intégrer cette institution. Et en décembre dernier, à l’issue de la 52e session ordinaire de la Cedeao à Abuja, au Nigeria, un comité composé des présidents togolais, ivoirien, ghanéen, guinéen et nigérian, a été mis sur pied pour «adopter les termes de références et superviser l’étude approfondie des implications» de l’adhésion du royaume.

Le Maroc peut désormais compter sur un nouveau soutien: l’Alliance régionale pour le suivi de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO, qui a vu le jour vendredi 20 avril à Abidjan. Créée par l’Institut Amadeus, l’Initiative de prospective agricole et rurale (IPAR) et le Centre ivoirien de recherche économiques et sociales (CIRES), elle a pour vocation de «produire des réflexions sur les complémentarités économiques, sur les enjeux de droits et de protection de la circulation des personnes, ainsi que sur les impacts macroéconomiques et les conséquences de l’adhésion du Maroc sur les flux logistiques et le commerce ouest-africain», explique un communiqué parvenu à Pouvoirs d’Afrique.

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Et l’Alliance passe déjà aux actes, en appelant les pays de la Cedeao et le Maroc à définir «un processus de négociations ouvert sur les tous les acteurs afin de renforcer l’esprit d’une CEDEAO des peuples qui prenne en compte les spécificités nationales de l’ensemble des parties». Ces négociations doivent se décliner en diverses phases transitoires.

Et les pays anglophones de la Cedeao ne sont pas en reste. L’Alliance projette, en effet, d’organiser bientôt des «activités conjointes avec des centres de recherche partenaires au Ghana et au Nigéria avec le soutien de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc», conclut le communiqué.