Créée à à l’initiative de l’ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, l’ONG «Leaders pour la paix» (LPP) a vu le jour, hier jeudi 3 mai 2018 à Paris. Son Conseil est composé de 25 personnalités politiques et diplomatiques de plusieurs continents.

Selon Raffarin, la nouvelle organisation a pour vocation principale de travailler sur des crises où il y a un déficit de préoccupation politique et d’œuvrer pour développer une «école de paix». Ses missions consistent à alerter l’opinion publique internationale sur les risques de crises émergentes, à promouvoir des stratégies d’influence innovantes auprès des dirigeants du monde, à reconstruire une pensée de la paix et à inventer un dialogue dans l’adversité.

«Il s’agira également de promouvoir "l’esprit de paix", une notion qui a tendance à se banaliser, par des missions de pédagogie et d’influence», a-t-il souligné lors d’une conférence de presse de présentation de l’ONG.

Outre Assia Bensalah Alaoui, ambassadeur itinérant du roi Mohammed VI, figurent dans le Conseil  de LPP, d’anciens Premiers ministres (l’Italien Enrico Letta, le Hongrois Peter Medgyessy, le Burkinabé Tertius Zongo..), l’ex-secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, et l’ex-secrétaire d’Etat adjoint de l’ancien président américain Barack Obama, Antony Blinken.

Cinq anciens ministres des Affaires étrangères comme le Suédois Carl Bildt et l’Egyptien Amr Moussa figurent également dans le Conseil, de même que d’anciens ambassadeurs de premier plan à Paris, le Russe Alexandre Orlov et le Chinois Kong Quan.

«Le métissage de ces personnalités, leur connectivité avec les dirigeants de leurs régions et du monde et leur indépendance, leur permettront de sonder les marges de manœuvres, de tenir un dialogue argumenté et de fournir des solutions dans la célérité, la souplesse et la flexibilité », a assuré Raffarin. Et l’ancien Premier ministre français d’ajouter: «Nous n’avons pas la prétention de résoudre les conflits, nous n’avons pas l’arrogance de penser que notre expérience est supérieure, nous cherchons simplement, ensemble, des chemins nouveaux pour la paix».

La première conférence de l’ONG «Leaders pour la paix» est prévue les 14 et 15 mai à Paris. Les 25 membres de son Conseil tiendront, à cette occasion, des réunions au ministère français des Affaires étrangères et au Sénat et présenteront le rapport général 2018 préparé par l’ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis, Pierre Vimont, à partir d’une réflexion collective sur trois crises : la situation à la frontière tuniso-libyenne, celle prévalant à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique et la crise climatique en Asie.