La police kényane a procédé, tôt lundi matin, à l'arrestation de 19 personnes dans le cadre de l’enquête sur le scandale des présumées "transactions douteuses" totalisant environ 9 milliards de shillings (près de 90 millions de dollars) au sein du Service national de la Jeunesse (NYS).

Parmi les personnes interpellées figurent de hauts responsables, dont le directeur général du NYS, Richard Ndubai, et la secrétaire principale du cabinet de la Jeunesse, Lilian Omollo, ont rapporté des médias locaux, précisant que les 17 autres suspects sont des fonctionnaires du NYS et des fournisseurs.

"Les suspects sont en détention et nous allons les faire comparaître", a déclaré le patron de la Direction des Investigations criminelles (DCI), George Kinoti.

Vol d'argent public, faux et usage de faux et abus de pouvoir, sont entre autres les charges retenues contre les personnes appréhendées, selon le bureau du procureur.

Le Service national de la Jeunesse est une institution prodiguant un entraînement paramilitaire à ses jeunes recrues, qui reçoivent également un salaire, des formations techniques et travaillent à des projets du gouvernement.

La presse locale a fait état ces derniers jours d’autres scandales de corruption, notamment au sein du Conseil national pour les céréales (National Cereals and Produce Board, NCPB).

En 2017, le Kenya occupait la 143e position sur 180 pays dans le classement annuel de Transparency International pour la perception de la corruption dans le monde.