En vue des élections présidentielles du 23 décembre prochain en RDC, Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi unissent leurs forces.

Dans une déclaration commune publiée au terme d’une tournée politique qui les a conduits du 21 au 25 mai dernier à Bruxelles, à Paris, à Washington et à New York, les deux leaders de l’opposition congolaise annoncent que leurs équipes sont «à pied d’œuvre en vue de l’élaboration d’un programme commun et le moment venu la désignation d’un candidat unique à la prochaine élection présidentielle».

Le président de la plateforme Ensemble pour le Changement et celui du Rassemblement de l’opposition en RDC enjoignent également Joseph Kabila à «cesser toute velléité de briguer en violation de la constitution un troisième mandat qui plongerait le pays dans le chaos». Les élections du 23 décembre doivent, en effet, organiser le départ et la succession du président congolais, dont le deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016.

Par ailleurs, Katumbi et Tshisekedi réitèrent leur opposition à l’utilisation de la machine à voter, et exigent la libération des prisonniers politiques, ainsi que la fin des poursuites judiciaires injustifiées contre l’ancien gouverneur du Katanga. Le retour de la dépouille d’Etienne Tshisekedi, le retour au pays des exilés, et la fin des tueries et des massacres par des «milices à la soldes du pouvoir» font également partie des demandes du duo politique.

Les deux candidats au scrutin du 23 décembre interpellent enfin le régime de Kabila à «mettre un terme à ses manœuvres visant à prendre en otage le processus électoral».