Plus de 200 migrants sont morts par noyade en Méditerranée centrale en deux jours sur la route principale migratoire entre l'Afrique et l'Europe, selon les statistiques du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR).

Ces décès survenus mardi et mercredi derniers portent à plus d'un millier le nombre de migrants noyés depuis le début de l'année 2018, a précisé l'agence onusienne dans un communiqué.

La tragédie migratoire "nous rappelle que les guerres et la pauvreté continuent de pousser les gens à entreprendre des voyages désespérés qui leur coûtent leurs économies, leur dignité et, en fin de compte, leur vie", a déploré le chef du HCR, Filippo Grandi.

Il a affirmé qu'il est urgent de "s'attaquer aux causes profondes de la problématique migratoire, d'améliorer les conditions en Libye et dans d'autres pays le long de la route, d'offrir des alternatives sûres et de toujours sauver les gens en mer".

Il prévient que le nombre de migrants et réfugiés qui tentent de traverser la Méditerranée devrait augmenter pendant la saison estivale, plus favorable à la navigation en haute mer.

Se disant choqué par les noyades en masse au large de la Libye, le HCR a plaidé à nouveau en faveur d'une "action internationale urgente pour renforcer les efforts de sauvetage en mer".

La tension née le long des routes de migrations a déjà poussé certains pays d'Europe comme la Hongrie, la Pologne et l'Italie à refuser l’accueil de demandeurs d’asiles au nom de la solidarité européenne.

L’Italie a vu débarquer quelque 700.000 migrants clandestins sur ses côtes depuis 2013. En 2016, 181.400 sont parvenus jusqu’en Italie parmi les 362.000 réfugiés et migrants recensés par le HCR.

 

Avec MAP