La Cour d’appel de Khartoum a annulé mardi dernier la condamnation à la peine capitale de Noura Hussein, qui avait tué son mari qui tentait de la violer.

Les faits remontent à 2015, lorsque, à 16 ans, Noura Hussein a été forcée à se marier. Mais au moment de consommer le mariage, la jeune fille a opposé une résistance à son mari, qui a appelé ses deux frères et un cousin. Les trois hommes ont tenu Noura pendant que son mari l’a violée. Quand il a décidé de la violer une deuxième fois, elle s’est enfuie, et dans la bagarre, a tué son mari avec un couteau.

Reconnue coupable de « meurtre intentionnel » par un tribunal de Khartoum, Noura Hussein a été condamnée à mort en mai 2017. Une décision qui provoqué une vague d’indignation à travers le monde. Un an plus tard, les dénonciations ont payé: la Cour d'appel de la capitale soudanaise a reconnu que le meurtre était un cas de légitime défense et n'était donc pas prémédité.

Mais la jeune Soudanaise n’est pour autant sortie de l’auberge. Sa condamnation à mort a été remplacée par une peine de cinq ans de prison et une amende de 337.500 livres soudanaises (environ 10.000 euros). Considérant cette peine comme une punition excessive, l’avocat de Noura Hussein a appelé les autorités à réviser la loi soudanaise, qui autorise le mariage des mineurs de plus de 10 ans.