Le président nigérian Muhammadu Buhari a instauré, jeudi, "l'état d'urgence contre la corruption", en ordonnant que les biens mal acquis soient gelés au Nigeria.

Le chef de l'Etat a révélé que des fonds publics qui auraient été détournés par des personnes actuellement jugées ou visées par des enquêtes s'élevaient à 1,6 milliard de dollars (1,4 milliard d'euros), des montants qui permettraient de financer des projets gouvernementaux très utiles au pays.

En signant un décret-loi pour restreindre les transactions portant sur des biens suspects, M. Buhari a martelé que "si le Nigeria ne tuait pas la corruption, la corruption tuerait le Nigeria tôt ou tard".

Le nouveau décret-loi pour lutter contre les activités illicites, qui permet de vendre des biens provenant d'activités criminelles, constitue un moyen effectif de lutter contre la corruption et ses effets, a-t-il ajouté.

En conséquence, le gouvernement a décrété "l'état d'urgence pour affronter cette crise," a expliqué le président.