Le vice-ministre yéménite de l'Intérieur, Ali Nasser Lakhcha’a a formellement démenti les allégations laissant croire qu’il y aurait des prisons secrètes dans les régions libérées. Dans une déclaration à la presse donnée lors de la visite qu’il a effectuée ce dimanche 8 juillet 2018 à l’établissement pénitentiaire «Bir Ahmed», le haut responsable a affirmé que ces rumeurs infondées sont véhiculées par des «médias partisans vendus».

«Il n’existe aucune prison secrète ni à Aden ni dans aucune autre localité libérée», a-t-il insisté, ajoutant que l’ensemble des établissements de détention sont légalement établis sous la supervision du Service des prisons qui travaille sous l’autorité de la Justice. «Nous ne lésinons pas sur les efforts pour assurer les prestations nécessaires aux détenus et veillons à prendre les mesures juridiques qui s’imposent.»

Par la même occasion, le vice-ministre a adressé un message direct à tous ceux qui auraient connaissance de la disparition de quelqu’un, les exhortant à s’adresser à la Direction de la sûreté d’Aden pour les en informer. «Nous effectuerons à notre tour les recherches nécessaires», assure-t-il en laissant entendre que les groupes terroristes perpètrent des enlèvements et utilisent les personnes enlevées dans leurs opérations terroristes.

En remerciant les pays de la coalition, et en particulier pour les Émirats arabes unis, pour leur précieuse aide au ministère de l’Intérieur yéménite et aux prisons des régions libérées, Ali Nasser Lakhcha’a a précisé dans sa déclaration que 275 détenus ont été libérés du pénitentiaire de «Bir Ahmed», que 37 personnes sont en cours de jugement et que 7 autres viennent de terminer leur période de détention et les procédures de leur libération sont en cours.

Le vice-ministre de l'Intérieur a révélé que ce département a reçu une lettre écrite du Parquet général rédigée, après enquête de terrain, et démentant les rumeurs qui prétendaient que l’aéroport de Ryane à Hadramaout était un lieu secret de détention. Le Parquet général précise bien que l’ensemble des détenus se trouvent dans la prison d’al Makla.