Le Conseil national de la population (CNP) du Ghana préconise l'application d’une politique qui contraindra les couples à donner naissance à un maximum de trois enfants, dans le but de contrôler résolument la croissance démographique.

"Le taux de croissance annuel actuel de 2,5% constitue une menace pour le développement national", a indiqué le directeur exécutif du Conseil national de la population, Leticia Adelaide Appiah, notant que les couples seront contraints à donner naissance à un maximum de trois enfants.

Dans une interview accordée mercredi à Daily Graphic, Adelaide Appiah a fait savoir qu’elle a demandé au gouvernement de revoir et de synchroniser la politique de santé maternelle gratuite avec l’objectif de l’indice synthétique de fécondité, qui préconise trois enfants pour chaque famille.

Le conseil propose également que des sanctions sévères soient imposées aux couples qui dépasseront les trois enfants. La croissance démographique au Ghana semble actuellement incontrôlée, car certains couples ont plus de 10 enfants.

"Les couples doivent assumer le coût social de chaque enfant en dehors des trois stipulés. Le contribuable ne doit pas supporter le coût des enfants supplémentaires par les familles qui dépassent les trois enfants", a-t-elle souligné.

La population du Ghana est actuellement estimée à 29,6 millions, contre 24,5 millions lors du recensement de la population et du logement de 2010.

Selon d’autres indicateurs du Rapport sur la population mondiale (2017) des Nations Unies, l’espérance de vie des femmes au Ghana est de 64 ans, celle des hommes est de 62,1 ans et le taux de fécondité de 3,8 enfants par femme.