Dans un discours prononcé à la veille du 58anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le président Alassane Dramane Ouattara a annoncé l’amnistie pour l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo, qui purge actuellement une peine de 20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l'Etat.

Outre l’épouse de l’ex-président Laurent Gbagbo, encore détenu à la Haye, l’ordonnance amnistie, signée lundi 6 août, concerne également "près de 800 personnes poursuivies ou condamnées pour des infractions commises en lien avec la crise post-électorale de 2010". Parmi ces personnes figurent notamment l'ancien ministre de la Défense Lida Kouassi, l'ancien ministre de la Construction Assoa Adou et Souleymane Kamaraté, proche du président de l'Assemblée nationale Guillaume Soro.

Ouattara a également déclaré avoir demandé au gouvernement de « réexaminer la composition de la Commission électorale indépendante », conformément aux recommandations de la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples. Il a également promis de « renforcer les programmes sociaux dès septembre » et d'« intensifier la lutte contre la corruption ». Concernant la présidentielle de 2020, le président ivoirien a enfin insisté qu’il faut « travailler à transférer le pouvoir à une nouvelle génération ».